L’Association des régions de France (ARF) a fait part le 19 juillet de ses « vives inquiétudes » sur les orientations fixées la veille par Dominique de Villepin pour l’élaboration et le financement des contrats de projets Etat-régions (CPER) sur la période 2007-2013.
Réaffirmant son attachement aux CPER, nouvelle dénomination des anciens contrats de plan, l’ARF regrette, dans un communiqué, « l’ambiguïté entretenue par le gouvernement quant au rôle de chef de file de la région dans la négociation et la mise en oeuvre des futurs contrats ».
Elle s’oppose à « la volonté du gouvernement de structurer les futurs CPER sur la base quasi-exclusive de grands projets d’envergure nationale ».
Sur le plan financier, l’ARF des régions dénonce « le tour de passe-passe de l’Etat quant à ses engagements », contestant l’affirmation de M. de Villepin, selon laquelle, à « périmètre constant », l’Etat engagera plus de moyens entre 2007 et 2013 que sur la période 2000-2006, avec « près de 1,5 milliard d’euros par an pendant sept ans ».
Selon l’ARF, ces 10,5 milliards d’euros sont à comparer aux « près de 20 milliards d’euros pour 2000-2006 ». « A thématiques retenues comparables, les régions constatent malheureusement un déficit de 1,479 milliard d’euros entre les deux périodes », affirme-t-elle.
Voyant là une « forte réduction des crédits consacrés par l’Etat aux CPER », l’ARF souligne que pour la période 2007-2013, « l’Europe se substitue au désengagement de l’Etat » avec au total 18 milliards d’euros de fonds consacrés au développement et à l’aménagement des territoires français ».
Lire aussi notre interview de Christian Estrosi, ministre délégué à l’aménagement du territoire dans la Gazette du 24 juillet 2006.
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