Le maire de Castres, Pascal Bugis (UMP), a donné lundi 4 septembre sa démission du conseil départemental de prévention en solidarité avec trois policiers municipaux récemment condamnés à des peines d’amende avec sursis pour « violences » lors d’une interpellation.
Les trois policiers étaient poursuivis devant le tribunal de grande instance de Castres pour l’interpellation musclée d’un jeune cyclomotoriste sans casque sur lequel ils avaient ensuite trouvé du cannabis. Le parquet n’ayant pas poursuivi le jeune homme, leur condamnation à une « peine de principe », le 23 août dernier, a suscité de vives protestations des syndicats de policiers municipaux comme du maire.
Ce dernier se demande si « la parole de trois policiers municipaux contre celle d’un porteur de drogue qui s’enfuit n’a (…) aucune valeur? Quel élève de l’école de la magistrature n’aurait pas, au minimum pris en compte cette parole pour décider de poursuivre aussi le véritable contrevenant ».
De leur côté, deux syndicats de policiers municipaux, FPIP/SIPM et USPPM ont appelé à une grève nationale des PV du 5 au 13 septembre.
Danielle Drouy-Ayral, procureur de la République a quant à elle souligné que cette « absence de poursuite résultait de la nullité de la procédure, viciée fondamentalement par une fouille illégale ». A la différence de la police nationale, les policiers municipaux ne peuvent en effet pas procéder à des fouilles au corps ou dans des sacs.
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