C’est pourtant cette perspective qui avait soulevé la fronde des quatre communes de la plus grande île de Bretagne : 250 manifestants en mai, blocage d’agents du département au port de Palais, paralysie des services depuis le 20 mai et opération médiatique de fauchage en bord de route, le 15 juin.
« Nous craignons un phénomène contre lequel se battent tous les élus ruraux, explique Yves Brien, conseiller général du canton de Belle-Île, la disparition des services publics. »
Et l’élu d’évoquer le désengagement en termes d’effectifs dans les télécoms, les services sociaux, la Poste, la gendarmerie, le sémaphore et la fermeture des douanes.
Le conseil général aurait souhaité que la communauté de communes prenne la compétence routière et conventionne avec lui l’entretien des routes départementales. « Hors de question, répondait Frédéric Le Gars, président de la CCBI et maire de Palais. Pour cela, il faut une compétence institutionnelle, une compétence technique et même avec l’aide du département, ça aurait été coûteux. Que chacun assume ses compétences et tout ira bien ! »
Finalement, le centre routier de Belle-Île ne sera pas fermé, mais ses employés seront affectés à l’agence de Crac’h, sur le continent, soit une durée de transport d’une heure et demie hors saison touristique. « Ce qui importe est que le service public soit assuré, a déclaré M. Le Gars, le mode d’organisation ne regarde que le conseil général, même si on déplore la disparition de trois emplois sur l’île. Cela participe àa la désertification de notre territoire dont l’économie devient exclusivement une économie résidentielle et touristique. »
Belle-Ile s’étend sur 85 km2, soit 4 communes pour 5 000 habitants à l’année, 45 000 résidants en saison et 450 000 visiteurs annuels.
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