La phase de discussion des contrats de projets 2007-2013 s’opère difficilement. Les premiers échanges de vues, amorcés de manière plus ou moins formelle au niveau des exécutifs des conseils régionaux et des collaborateurs des préfets de région, ont pris le plus souvent l’allure de dialogue de sourds. Les propositions des représentants de l’Etat, qui rendront compte du résultat de leur échanges dans la première quinzaine d’octobre, font trop peu de cas, selon les présidents des conseils régionaux, de leurs priorités. La plupart continuent donc de menacer de ne pas les signer à la fin de l’année.
Ils s’estiment notamment trop peu entendus dans le domaine des transports ferroviaires. Par ailleurs, l’Etat est soupçonné d’impliquer les collectivités dans des projets qui ne relèveraient que de lui. « Il est impensable qu’il veuille nous faire financer le contournement fret de la SNCF de l’agglomération lyonnaise », s’insurge Jean-Jacques Queyranne, le président de Rhône-Alpes. Les inquiétudes sont aussi fortes en matière de recherche. Le compte n’y serait pas non plus dans le domaine de l’enseignement supérieur. « Nous voulons y mettre 600 millions d’euros mais à condition d’être à parité avec l’Etat qui ne veut mettre que 100 millions », indique-t-on à la région Languedoc-Roussillon.
Sur le terrain, beaucoup s’interrogent sur la part qu’entend faire l’Etat aux politiques territoriales des régions. « Pour la première fois, l’enveloppe des fonds structurels européens sera supérieure à celle de l’Etat », déplore François Patriat, le président de la région Bourgogne.
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