Le maire de Saint-Avold (Moselle) André Wojciechowski (UMP) a affirmé le 14 septembre qu’il demanderait 100 millions d’euros à Total pour « redynamiser » le site de Carling, où sa filiale Total Petrochemicals France veut supprimer 243 postes de travail d’ici 2011.
« Je demande à Total de bloquer 100 millions d’euros pour la redynamisation du secteur s’ils suppriment effectivement des emplois. (…) Cette somme correspond à l’effort de réindustrialisation qu’ils auraient dû faire chez nous depuis vingt ans au moins », a expliqué M. Wojciechowski.
Le maire de Saint-Avold fera cette demande à Total le 19 septembre lors d’une réunion à Bercy.
La direction de Total Petrochemicals France a présenté le 12 septembre en comité central d’entreprise (CCE) un « projet industriel pour assurer sa compétitivité », se traduisant d’ici 2011 par la suppression de 243 postes à Carling.
Ce plan est « véritablement un scandale » au vu des 7,12 milliards d’euros de bénéfice net réalisés par Total au premier semestre, alors que « Carling reste rentable », a affirmé André Wojciechowski. « On ne peut pas condamner un site parce que quelqu’un veut faire plus de bénéfice », a-t-il ajouté.
La direction de Total Petrochemicals, qui emploie 7.200 personnes dans le monde – dont 2.300 en France et 920 à Carling -, a assuré qu’aucun licenciement n’aurait lieu. Les suppressions d’emplois se feront par le biais de départs en retraite ou préretraite.
Thèmes abordés