« Avec les effectifs actuels, on ne peut plus prétendre assurer la sécurité des citoyens »: policiers et élus de terrain réclament d’urgence des renforts en Seine-Saint-Denis, après une note du préfet qui s’alarme de la situation. Dans un courrier adressé en juin au ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, et révélé par le quotidien Le Monde le 20 septembre, le préfet Jean-François Cordet s’inquiétait d’une « diminution très perceptible » depuis 2002 du nombre de fonctionnaires affectés à la sécurité publique et d’une recrudescence de la délinquance de 7,64% entre janvier et juin 2006.
La note du préfet a déclenché une mise au point détaillée de la direction générale de la police nationale (DGPN), qui avance une augmentation globale des effectifs de Seine-Saint-Denis (5.575 policiers en 2006) de 12,24% depuis 2002, tout en reconnaissant une relative stabilité des effectifs dits de sécurité publique (3.564 policiers en 2006 contre 3.548 en 2002).
Mais selon Bruno Bobinet, du syndicat Unsa-police, « il manque dans le département 1.700 policiers ». « Sarkozy avait promis des renforts d’effectifs qui ne sont jamais arrivés », souligne-t-il.
De nombreux maires du département, de droite comme de gauche font entendre leur souhait de voir le retour d’une véritable police de proximité, supprimée par Nicolas Sarkozy.
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