Près d’un millier de personnes ont manifesté le 25 septembre à Chaumont contre la réorganisation hospitalière en Haute-Marne, visant à créer un centre hospitalier entre Langres et Chaumont, en remplacement des hôpitaux et cliniques de ces deux villes. « Mille personnes pour un sujet local, c’est rare, a assuré le maire de Chaumont Jean-Claude Daniel. La santé est un des deux ou trois éléments déterminants dans la vie des gens. C’est un sujet très sensible ». Chaumont et Langres, qui disposent chacun d’un hôpital et d’une clinique, doivent regrouper leur activité, estime l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH) de Champagne-Ardenne. « Il y a d’un côté les hospitaliers langrois qui souhaitent que le projet se fasse car dans le cas contraire il n’y a pas d’hospitalisation à l’avenir à Langres, et de l’autre des réticences et oppositions à Chaumont », a expliqué le directeur de l’ARH, Patrick Broudic. Chaumont, où hôpital et clinique coopèrent, n’est « pas dans une situation brillante », a souligné M. Broudic. « Entre 2003 et 2005, l’activité chirurgicale à Chaumont a baissé de 10% » car une partie des patients préfère être soignée ailleurs, a-t-il poursuivi. Moins de 2.000 actes ont été perpétrés à l’hôpital de Chaumont en 2005, et 6.000 dans la clinique de la ville, selon le directeur régional. A Langres, 4.000 actes ont été effectués en 2005, d’après une estimation du DARH. La proposition de l’ARH, « technocratique », « frôle l’absurdité », s’est indigné Jean-Claude Daniel. « Existe-t-il un autre département dont on dit à la ville préfecture de déplacer son hôpital en pleine campagne? », a remarqué l’édile.
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