Le conseil général du Rhône refuse de verser sa participation de deux millions d’euros au budget 2006 du grand parc de Miribel Jonage, géré par le Symalim, syndicat mixte regroupant 16 collectivités du Rhône et de l’Ain (les deux conseils généraux, le Grand Lyon, Lyon, Villeurbanne et onze communes riveraines).
Le Rhône a également refusé de signer le schéma directeur du parc, véritable agenda 21 pour le développement et la gestion de ce vaste espace naturel de 2200 hectares d’eau et de forêts qui accueillent près de 5 millions de visiteurs aux portes de Lyon.
La raison à cette mauvaise humeur : le conseil général du Rhône, fondateur du parc en 1968 et premier financeur, avec 40%, du budget du parc (75 agents) ne compte que 6 représentants sur 27 au conseil syndical. Il réclame désormais la moitié des conseillers, « une représentation plus conforme à son financement », et ne siège plus au conseil syndical depuis 2004.
Pour tenter de débloquer la situation, le Symalim propose d’augmenter le nombre de conseillers de 27 à 32 et d’attribuer les cinq sièges supplémentaires au conseil général du Rhône qui passerait ainsi de 22% à 34% dans le conseil syndical. Une mesure que René Beauverie, président du Symalim, souhaite présenter lors d’une table ronde sur le financement du parc : « l’avenir du parc est en jeu » estime-t-il. Pour l’heure, le département, suite à un rappel de la chambre régionale des comptes, a été mis en demeure par la préfecture du Rhône de verser sa quote-part d’ici au 30 septembre.
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