La Région, le département de la Haute-Garonne et la ville de Toulouse retireront leur participation financière à la construction de la ligne Tours-Bordeaux si Bordeaux-Toulouse est remise en question, ont-ils dit.
La Région n’a accepté de contribuer au financement de la LGV Tours-Bordeaux (qui prolonge Paris-Tours et dont les travaux ont commencé) que pour que la ligne soit ensuite prolongée vers Toulouse, a de nouveau insisté le président du conseil régional Martin Malvy.
« Jamais nous ne serions allés financer (un projet) hors des limites de la région si ça n’avait pas été conçu comme cela », a-t-il dit lors d’une conférence de presse présentant l’avancement d’EuroSudOuest, vaste projet d’aménagement de la gare Matabiau, au centre de Toulouse, et des quartiers alentour.
Les collectivités locales attendent avec inquiétude le rapport d’une commission chargée par le ministère des Transports de se pencher sur le bien-fondé et l’urgence d’un ensemble de liaisons ferroviaires, routières et fluviales que le précédent gouvernement voulait voir réaliser mais que l’actuel exécutif dit impossibles à toutes financer. Ce rapport pourrait être remis en juin.
Avant cette remise à plat, les travaux de Bordeaux-Toulouse étaient censés commencer en 2017 pour une mise en service à l’horizon 2020. Toulouse, quatrième ville de France, se retrouverait à un peu plus de trois heures de train de Paris, au lieu de cinq heures vingt au minimum aujourd’hui.
L’attente du rapport « soulève d’insupportables interrogations », a dit François Péraldi, vice-président du conseil général.
Au nom de l’Etat, le préfet Henri-Michel Comet a cependant indiqué que tout ne serait pas joué avec le rapport de la commission. Une fois le rapport remis, le gouvernement « se donnera un temps » pour échanger avec les collectivités locales « avant de prendre des décisions définitives ». « Ces décisions ne seront pas forcément d’adhérer totalement aux conclusions de l’expertise », a-t-il dit.
Thèmes abordés
Régions