Les socialistes Samia Ghali, Serge Andreoni et Roland Povinelli, les UMP Sophie Joissains et Bruno Gilles, et la communiste Isabelle Pasquet s’étaient joints à une trentaine d’autres élus, ceints d’écharpes tricolores ou rouge et jaune, les couleurs de la Provence au moment où commençait dans l’hémicycle l’étude du texte. Le sénateur Jean-Noël Guérini, président du conseil général solidaire du mouvement, n’était pas présent. 109 maires sur les 119 des Bouches-du-Rhône s’opposent au projet.
Jean-Claude Gaudin (UMP), sénateur-maire de Marseille, est le seul sénateur du département favorable au projet du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
« Cette métropole ne servira à rien », a lancé Samia Ghali. « Il est normal que Paris aide Marseille, mais ce n’est pas avec des mots que Marseille sera aidé, mais avec des moyens », a ajouté la sénatrice. « Avec 3 milliards sur 12 ans, Marseille pourrait rattraper son retard en matière de transports », a -t-elle jugé, prévenant que « tant que nous n’aurons pas l’engagement du Premier ministre sur les moyens qui vont être donnés à Marseille, je ne voterai pas le projet de loi ».
« On est tous ensemble, PS, PC, UMP, UDI, parce que sinon c’est la fin de nos communes », a déclaré Sophie Joissans,affirmant qu’avec la métropole, « on nous fait une centralisation territoriale ».
Pour Roland Povinelli, sénateur-maire d’Allauch, « une métropole de 1,8 million d’habitants ne pourra jamais avoir la proximité des maires ».
René Raimondi, le maire de Fos-sur-Mer, a de son côté menacé « de quitter le PS le jour où cette loi sera votée ».
Les six sénateurs protestant dans la rue avaient rencontré dans la matinée la ministre Marylise Lebranchu. « Elle nous a dit qu’elle ne nous donnera pas d’argent », a précisé Samia Ghali en marge de la manifestation, tandis que des témoins faisaient état d’échanges vifs entre les deux femmes.
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