Lancée au printemps, la phase d’élaboration des contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) qui succèderont aux contrats de ville (CDV) à compter du 1er janvier 2007 commence à susciter un vent de protestation, selon le quotidien Les Echos du 5 octobre . A Paris et sur l’agglomération lyonnaise, les élus des majorités en place reprochent à ce nouveau dispositif contractuel d’entraîner une baisse sensible du nombre des quartiers prioritaires de la politique de la ville, résume le journal. «Sur le périmètre de la communauté urbaine de Lyon, où 33 communes bénéficient d’un subventionnement spécifique, le nombre des territoires éligibles passeraient de 44 à 22 », décrie Maurice Charrier, maire communiste de Vaulx-en-Velin. Le vice-président du Grand Lyon, chargé de la politique de la ville réclame à Jean-Louis Borloo le maintien de la géographie actuelle des quartiers aidés, rapportent les Echos qui notent par ailleurs que la mairie de Paris chiffre à plus de 100 000 le nombre d’habitants qui seraient rayés des programmes prioritaires.
Ces récriminations surviennent alors que s’achève le travail de réactualisation de la cartographie des quartiers en difficulté demandée en mai aux préfets par Jean-Louis Borloo et qui définira le périmètre d’intervention de l’Etat. La démarche menée s’appuie sur une hiérarchisation des difficultés des communes en trois catégories. La délégation interministérielle à la ville (DIV) s’est fondée sur ce classement pour produire le mois dernier une première «liste témoin» des sites intéressés. «C’est ce document, tombés entre les mains de certains d’entre eux qui suscite la grogne des élus», note le quotidien économique.
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