La RATP va investir 900 millions d’euros en 2006 pour moderniser son réseau et a l’intention de se développer davantage hors d’Ile-de-France, a annoncé le 6 octobre son PDG Pierre Mongin lors de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonction.
En 2005, la RATP avait procédé à 790 millions d’investissements, a-t-il précisé.
Les investissements comprennent notamment la poursuite de l’amélioration du trafic sur la ligne 13 du métro et sa prolongation au nord, ainsi qu’une partie de la construction du tramway ou encore la prolongation de la ligne 14, a détaillé le directeur financier Alain Le Duc.
De son côté, le PDG de la RATP a souligné le contexte de « concurrence renforcée sur le marché des transports publics », qui doit conduite la RATP à être « compétitive » et à se développer en province et à l’étranger.
La RATP doit faire face « au défi des la compétition (…) dès lors que nous acceptons la compétitivité chez nous », a-t-il dit, en réponse à une question sur l’ouverture du marché des transports publics européens à la concurrence.
Le Parlement européen s’apprête en effet à se prononcer sur le projet de loi obligation de service public (OSP), qui devrait introduire davantage de concurrence sur les marchés des transports publics.
Par exemple, la région Ile de France devra choisir entre exposer à la concurrence la RATP et la faire passer sous son contrôle intégral pour lui permettre de maintenir son monopole, explique une source proche du dossier.
Elle devra donc renoncer au monopole si elle veut se développer hors de la région.
Actuellement, la RATP est en position de monopole avec ses lignes de métro à Paris et se développe à l’étranger et en province au travers de ses filiales.
Or, « le développement hors d’Ile-de-France est un impératif », et devra passer par le développement des différentes filiales de la RATP (Systra, Xélis) et en particulier de Transdev, dans laquelle elle compte « accroître sa participation ». Elle détient actuellement 25% de cette filiale de la caisse des dépôts.
Grâce à ces objectifs de développement et à une maîtrise interne des coûts, la RATP compte « accroître son chiffre d’affaires d’ici trois ans », a encore précisé la RATP.
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