La fédération des usagers des transports entend « provoquer un débat », en promettant « une prime de 2.000 euros à la personne dont les informations permettront de faire arrêter les incendiaires du bus marseillais » dans lequel une femme de 26 ans a été très grièvement brûlée le 28 octobre, a annoncé le 29 octobre son président.
Jean-Claude Delarue, président de la fédération des usagers des transports et des services publics (FUTSP), présente cette somme d’argent comme « une prime à la solidarité citoyenne » et entend « provoquer un débat sur le thème : «comment respecter la loi du silence quand il s’agit d’atteinte à une vie humaine ?»
« Il est clair qu’on doit dire «stop» à une omerta qui permettrait aux incendiaires d’échapper à la juste sanction de leur acte. Il s’agit d’une mesure exceptionnelle pour un acte exceptionnellement grave », a-t-il dit.
M. Delarue a affirmé qu' »il y a 15 ou 20 ans, après le meurtre d’un passager dans un bus à Saint-Denis », sa fédération avait déjà « réalisé une affichette, en accord avec la RATP, pour proposer une prime de 5.000 francs à la personne dont les informations permettraient d’arrêter l’auteur ».
M. Delarue a assuré que « quelques temps plus tard, des personnes avaient dénoncé le meurtrier et n’avaient pas réclamé les 5.000 francs parce qu’ils avaient agi par civisme ».
« Au minimum, cela avait provoqué une prise de conscience », a-t-il encore déclaré, sans apporter plus de précisions sur cette affaire.
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