La réduction d’un million d’euros des crédits affectés à la surveillance et au déplacement des ours dans les Pyrénées, décidée le 7 novembre à Paris, est « une véritable catastrophe écologique, sociale et économique », estime l’association pour le développement économique et touristique (Adet) dans un communiqué publié le 9 novembre.
L’Adet-Pays de l’ours (des Pyrénées centrales) dénonce la décision prise par la commission des finances de l’assemblée nationale qui entend réaffecter cette somme à la prévention de risques naturels et demande aux députés de rétablir le budget initial de 2,2 millions d’euros pour les ours.
L’Adet soutient le programme de réintroduction d’ours slovènes dans les Pyrénées décidé par le ministère de l’écologie et vivement dénoncé par les élus et éleveurs locaux. Pour elle, « des dizaines d’emplois de bergers, de bergers itinérants, de techniciens pastoraux et de salariés associatifs » sont menacés par cette coupe budgétaire.
Elle estime qu’Augustin Bonrepaux, président PS du conseil général et député de l’Ariège, co-auteur de l’amendement réducteur, veut pratiquer la « politique de la terre brûlée ».
Le député, de son côté, s’oppose au fait qu' »une grande partie de ces crédits est utilisé à la promotion de ces introductions (d’ours) plutôt qu’à l’indemnisation des dégâts » (qu’ils causent).
Cinq ours slovènes – quatre femelles et un mâle – ont été introduits au printemps et à l’été 2006 dans les Pyrénées pour renforcer la population locale. Depuis, une femelle, Palouma, est morte et deux autres plantigrades ont été capturés et déplacés dans des zones plus montagneuses.
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