La démission en bloc des vice-présidents du conseil régional de Picardie pour dénoncer l’attitude de leur homologue Maxime Gremetz (PCF) témoigne du fonctionnement chaotique de cette institution minée par d’incessants conflits avec le tumultueux député de la Somme.
Las des « dysfonctionnements liés à l’attitude de Maxime Gremetz », premier vice-président, 14 des 15 vice-présidents de la gauche plurielle ont annoncé le 11 novembre être « démissionnaires de la commission permanente et de leur poste », une décision exceptionnelle.
« Ils disent qu’ils ne peuvent plus travailler comme cela », a expliqué le président socialiste Claude Gewerc, en déplorant le « pouvoir de nuisance » du député.
Selon un observateur de la politique locale, Maxime Gremetz « joue systématiquement l’obstruction. Cela paralyse l’assemblée pendant plusieurs minutes, voire pendant une heure ou deux ». « Tout est sujet à discussion et toute discussion tourne pratiquement au pugilat », note-t-il.
Arrivée au 1er tour des régionales en 2004 avec 10,86% des suffrages, le meilleur score national du PCF, la liste de Gremetz avait fusionné au second tour avec celle (PS-PRG-Verts) de Claude Gewerc. Maxime Gremetz s’était alors vu accorder le poste de premier vice-président ainsi que la délégation à l’emploi, au développement économique et à l’industrie.
Mais très vite, des tensions étaient apparues. Siégeant à côté du président, Maxime Gremetz n’hésitait pas à voter contre lui et avoir « une attitude d’opposant », selon Claude Gewerc, qui souhaite désormais voir sa position « clarifiée », dans ou à l’extérieur de la majorité.
Le conseil régional (31 élus gauche plurielle, 3 PCF-Gremetz, 15 UDF-UMP, 8 FN) procèdera le 24 novembre – date effective des démissions – à la recomposition de l’exécutif, dont Maxime Gremetz devrait être en toute logique exclu.
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