Le conseil général de la Seine-Saint-Denis a lancé, le 16 novembre, un protocole départemental de lutte contre les mariages forcés destiné à la fois à aider les professionnels au contact des jeunes filles exposées et à informer le grand public. Elaboré en partenariat avec l’éducation nationale et le parquet de Bobigny, il est destiné à aider les 10.000 à 15.000 fillettes et femmes du département susceptibles chaque année d’être confrontées à un mariage non choisi, selon l’Observatoire départemental des violences envers les femmes. Il a été présenté à l’occasion de l’ouverture de « Femmes du monde en Seine-Saint-Denis », série de représentations de théâtre-forum sur le mariage forcé démarrant dans 17 villes du département à l’initiative de l’Observatoire. Pour les professionnels, le protocole a donné lieu à l’édition d’une série de fiches (aides financières, structures d’accueil, rappel à la loi, adresses d’associations). Pour le grand public, un livret baptisé « Le mariage forcé est une violence » sera distribué. En France, les mariages forcés pourraient concerner 70.000 jeunes filles, selon une estimation du Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles (GAMS) et le Haut conseil à l’intégration. En Seine-Saint-Denis, les victimes de mariages forcés sont en général des jeunes filles et femmes de nationalité ou d’origine subsaharienne, d’Asie du sud-est, Turquie, Maghreb et Comores.
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