Pour l’association des maires ruraux de France (AMRF), l’enjeu majeur pour les années à venir du renouvellement des réseaux de distribution d’eau, mission fondamentale de l’action publique, exige qu’un véritable consensus se dégage dès aujourd’hui et qu’il se traduise très concrètement dans le cadre de la prochaine loi sur l’eau. L’AMF constate qu’à l’heure où le projet de loi sur l’eau est en discussion au parlement, les réseaux de distribution d’eau potable sont dans un mauvais état général, qu’il s’agisse des canalisations ou des installations de stockage et de traitement, essentiellement en raison de leur ancienneté. Elle regrette par ailleurs «le désengagement des financeurs traditionnels du fait d’une part de la suppression du fonds national pour le développement des adductions d’eau (FNDAE) et d’autre part des charges de décentralisation». L’association attire aussi l’attention sur l’augmentation des besoins et les exigences croissantes des normes mais également des citoyens en termes de qualité de l’eau.
Les maires ruraux de France estiment donc nécessaire de mettre en place une taxe parafiscale payée par l’usager et assise sur sa consommation à raison de quelques centimes d’euro par mètre cube. Ils militent également pour une péréquation nationale destinée à corriger les grandes différences liées à la densité de population et à la géographie puisqu’un mètre de canalisation dessert 100 fois plus d’abonnés en ville que dans une commune rurale. «Une gestion décentralisée des fonds collectés et mixte par les élus départementaux et locaux, à partir de l’expertise de techniciens ainsi qu’un amortissement comptable des installations nouvelles, quelle qu’en soit la taille, seraient nécessaires», concluent-ils dans un communiqué du 17 novembre.
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