Le Parti communiste et les Verts ont décidé de suspendre leur participation aux exécutifs de la région Languedoc-Roussillon et de la communauté d’agglomération de Montpellier, présidés l’un et l’autre par Georges Frêche. Cette décision fait suite aux propos tenus le 14 novembre par ce dernier devant le conseil d’agglomération au sujet de l’équipe de France de foot («Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre».)
Les élus Verts et PC cesseront donc de participer aux réunions de bureau de ces deux assemblées, comme de représenter Georges Frêche dans des manifestations publiques. Les deux formations ont par ailleurs réclamé une réunion au parti socialiste pour évoquer le «cas Frêche». «C’est au parti socialiste de réagir, estime Jean-Louis Roumégas, président du groupe des Verts à l’agglomération. Si rien ne change, les accords pour les élections à venir seront difficiles à construire». «Le temps est venu de remplacer Georges Frêche à la présidence de la communauté d’agglomération, estime pour sa part Michel Passet, président du groupe des élus communistes à la mairie et à l’agglo.
Georges Frêche a reçu en revanche le soutien de 29 des 31 maires de l’agglomération de Montpellier : «Au moment de son intervention, écrivent les élus dans un communiqué commun, aucun d’entre nous n’a estimé opportun et nécessaire d’intervenir car, à aucun instant, nous n’avons jugé cette intervention raciste et discriminante». Pour sa part, Georges Frêche s’est déclaré le 21 novembre prêt à revenir devant les électeurs au cas où sa majorité de gauche au conseil régional le lâcherait après ses propos, a-t-il réaffirmé, n’ont « rien de scandaleux ».
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