Une table ronde a été réunie le 27 novembre à la mairie de Draveil (Essonne) à la demande des conducteurs de bus de la société Garel et Navarre après une douzaine de caillassages de bus au cours de la semaine du 20 novembre.
Depuis le 24 novembre au soir, les lignes de bus de la société Garel et Navarre sont détournées des quartiers sensibles dans les communes de Draveil et Vigneux-sur-Seine (Essonne).
Certains arrêts ne sont plus desservis, comme dans le quartier des Mazières ou celui des Bergeries – Saint-Hubert. Le service a toutefois fonctionné normalement le week-end du 24 et 25 novembre, sans connaître un nouveau regain de violence.
D’après Djamel Samah, délégué CFTC, syndicat majoritaire chez Garel et Navarre, la situation pour les chauffeurs est devenue invivable : « Ce n’est pas le personnel en lui-même qui est visé, c’est le matériel de la société. Les voitures siglées Garel et Navarre, des chauffeurs qui vivent eux-mêmes dans les cités sont prises pour cibles! ». Les maires de Draveil et Vigneux-sur-Seine, ainsi que le commissaire de Draveil et des membres de la direction de Garel et Navarre avec quelques chauffeurs se sont retrouvés pour élaborer les hypothèses qui pourraient rendre les lignes plus sûres.
« Nous allons demander ce qui va être mis en oeuvre », explique Djamel Samah, « mais surtout, on veut comprendre pourquoi les jeunes s’attaquent à nos bus ». Le délégué syndical souhaite la mise en place d’un système de surveillance plus efficace : « une présence policière à l’intérieur des bus ne sert à rien ; il vaut mieux que des voitures de police soient stationnées à des endroits stratégiques pour intervenir dans les deux ou trois minutes en cas d’agression ».
En cinq jours, douze bus de la société Garel et Navarre ont été caillassés. Aucun blessé n’est à déplorer mais trois jeunes ont été interpellés et mis en examen pour le moment.
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