En mars 2005, les ministères en charge de l’environnement et le ministère des transports lançaient une deuxième consultation sur le thème «politique territoriales et développement durable». Les 16 et 17 novembre, un colloque a été organisé à Tours, afin de procéder à la restitution de ces programmes de recherche. Plus de 200 participants étaient réunis à l’occasion de cette réunion dont l’association Projets de Territoires (ETD) a rendue compte dans sa lettre d’information en ligne du 1er décembre.
Il ressort des tables rondes qu’une réticence perdure à l’évaluation en France. «Les expériences françaises sur l’évaluation des politiques publiques au regard du développement durable sont rares, embryonnaires et incomplètes», rapporte la publication d’ETD. Les participants s’accordaient à dire que l’évaluation est vue comme une contrôle. «Culturellement, la France n’est pas portée sur l’évaluation et lorsque les collectivités s’y engagent c’est dans le cadre d’une approche procédurale et expérimentale sans suite», précisait Jacques Theys du ministère de l’équipement. «Si la comparaison entre collectivités ne trouble pas les élus, en revanche les indicateurs de mesure de l’efficience des politiques publiques ne sont pas adoptés par les élus» indiquait Jean-Blaise Picheral, représentant de la communauté urbaine de Dunkerque.
D’après la lettre d’information, il ressort également de ces tables rondes que le manque de portage politique et la non-appropriation du dispositif d’évaluation par les politiques représente le frein majeur. Autres obstacles partagés par les participants : la difficulté de sortir de l’environnement, des indicateurs trop nombreux rendant les systèmes peu opérationnels, le manque de disponibilité des données remettant en cause la pérennité de l’évaluation, et une définition du développement durable floue.
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