Une série de grèves locales des conducteurs SNCF, entamées depuis près de deux semaines et souvent liées à la mise en place des horaires de service pour la saison d’hiver, continue d’affecter certaines lignes ferroviaires régionales, notamment en Auvergne et Midi-Pyrénées.
Ces conflits pourraient se généraliser le 10 décembre sur l’ensemble du réseau national, avec l’appel à « une grève reconductible » à partir de 20h00, lancé par les syndicats Sud Rail et FO sur des revendications concernant « l’emploi, les effectifs et les conditions de travail » des conducteurs.
Ce « changement de services », autrefois bi-annuel, concerne les quelques 16.600 agents de conduite et donne lieu à une myriade de négociations.
Cette année, la direction souligne que la « remise à plat des circulations de trafic (voyageurs et fret) est destinée à « mieux l’adapter aux souhaits de la clientèle » et conduit à « un peu plus de productivité ».
Après la Basse-Normandie et le Nord-Pas-de-Calais, en début de semaine dernière, le trafic SNCF était perturbé, le 6 et 7 décembre sur les TER dans les régions de Toulouse, Clermond-Ferrand, Saint-Etienne et Languedoc Roussillon.
Le conflit se durcissait en Auvergne où plusieurs dizaines de conducteurs ont bloqué les voies le 7 décembre à proximité de la gare de Clermont Ferrand.
Les conducteurs auvergnats observaient leur septième jour de grève pour protester contre un projet de « délocalisation » de leur charge de travail grandes lignes et fret au profit de la région parisienne.
Dans la région Midi-Pyrénées, le trafic était également perturbé toute la journée du 7 décembre par une grève que les syndicats souhaitent « reconductible par période de 24h ».
L’Ile-de-France, notamment la ligne de RER C et les trains Transiliens au départ de la gare Montparnasse, était également concernée le 5 et le 6 décembre par le mouvement de grogne, et le sera à nouveau le 10 novembre avec l’appel national « reconductible » de SUD Rail et de FO.
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