Les collectivités aussi un rôle à jouer dans le déploiement de réseaux très haut débit, estime l’Association des viles et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca). Aujourd’hui, plus de 85 collectivités préparent le terrain pour l’arrivée du « très haut débit » en construisant des réseaux de collecte en fibres optiques, qui organisent un maillage des principaux points de leurs territoires, et en les reliant aux grandes artères nationales et internationales. Ces nouveaux réseaux commencent aussi à atteindre la partie « desserte » vers les plus gros utilisateurs : entreprises, services publics (hôpitaux, lycées et collèges, centres de recherches et universités, administrations
). Ainsi les 66 réseaux les plus avancés couvrent 1896 zones d’activités et plus de 4.000 bâtiments publics.
«Cette évolution des usages nécessite davantage de débit en voie descendante et remontante», constate l’Avicca dans un communiqué du 18 décembre. Le réseau qui va être construit pour le Grand Angoulême possède ainsi une composante en fibres jusqu’à l’abonné pour des logements, notamment dans le parc social, illustre l’Avicca qui estime qu’en plus de la dimension classique de développement économique et de services publics, le réseau est emblématique de la maturation des besoins et des offres des opérateurs sur le grand public.
L’implication des collectivités permet un libre choix pour les utilisateurs en termes de service, de qualité et de prix : tous les opérateurs peuvent offrir leurs services sur ces réseaux. D’après l’association, ce type d’action permet une extension graduelle et péréquée de la couverture territoriale. Par ailleurs, le montant engagé sur ce type de projets, correspondant au financement public et privé, est voisin de 1,3 milliards d’euros, à comparer aux récentes annonces faites par les opérateurs privés sur leurs projets de déploiement très haut débit.
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