Les campements des Enfants de Don Quichotte étaient toujours en place le 9 janvier, l’association s’occupant désormais de recenser les besoins pour examiner les propositions concrètes, au lendemain de l’annonce d’un plan gouvernemental renforcé.
A Paris, l’association a recensé 250 SDF dormant dans des tentes le long du canal Saint-Martin et attend l’arrivée de travailleurs sociaux pour étudier « au cas par cas » les solutions d’hébergement, a-t-elle annoncé le 9 janvier, en précisant que le campement ne serait levé qu’une fois que tous les SDF se seront vu proposer une solution adaptée.
Même tonalité en province, où les campements, notamment à Lille (une douzaine de tentes), Lyon (soixante-sept), Strasbourg, Bordeaux (une cinquantaine), la Rochelle (une quinzaine), Dax (une vingtaine) sont maintenus. Des réunions étaient en cours le 9 janvier avec les autorités préfectorales, notamment à Toulouse et Strasbourg.
En revanche, à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), la députée-maire UMP, Maryse Joissains, a demandé aux SDF qui ont dressé des tentes dans le centre-ville de quitter les lieux, estimant qu’il ne restait parmi eux que des « marginaux qui dévoient la charte des Enfants de Don Quichotte ».
Le gouvernement a annoncé le 8 janvier un plan renforcé pour l’hébergement des SDF et des mal-logés pour 2007 afin d’héberger de façon « pérenne » et « adaptée » toute personne accueillie en urgence. Les 27.100 places annoncées comme « nouvelles » par le gouvernement doivent en fait notamment se substituer aux 13.500 places actuelles en hébergement d’urgence », selon une mise en oeuvre progressive « courant 2007 ».
Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, annonce également avoir écrit une nouvelle fois à Dominique de Villepin pour acquérir des terrains et immeubles de l’Etat afin d’y faire du logement social.
La plate-forme pour un droit au logement opposable (DALO), comprenant notamment Amnesty International France, ATD-Quart Monde, le Secours Catholique Caritas France et le Réseau mondial contre la pauvreté, réunie mardi, a déclaré avoir « pris acte des avancées » contenues dans l’avant-projet de loi.
De leur côté, la quinzaine de SDF regroupés sous le pont d’Austerlitz demandent, dans une lettre ouverte, à prendre part aux négociations en cours et à construire eux-mêmes des centres d’hébergement pour retrouver « travail », « responsabilités » et « dignité ».
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