A l’occasion de ses voeux à la presse, mardi 9 janvier, Alain Juppé, maire UMP de Bordeaux, a demandé au gouvernement de faire des efforts sur le prix du foncier que l’Etat possède : « Je fais une proposition au gouvernement s’il veut faire plus et plus vite en matière de logement social : mettre à disposition des terrains dont il est propriétaire directement [ou indirectement], non pas gratuitement – il ne faut pas rêver – mais à des prix qui permettent aux collectivités de faire du logement social. J’espère que cette solution sera examinée par qui de droit. »
A Bordeaux, plusieurs projets de logements sociaux sont en suspend du fait de négociations difficiles entre la ville et des structures publiques ou para-publiques. C’est le cas d’une ex-caserne dans un quartier en pleine renaissance de Bordeaux, dans laquelle la ville est prête à faire « 50% de logement social », si les prix du foncier sont revus à la baisse. Les discussions entre l’armée de terre et la collectivité dure depuis des années. D’autres sites appartenant à l’Etat ou à des organisations nationales ont déjà été vendus aux plus offrants à des promoteurs privés au détriment de la ville ou de la communauté urbaine.
Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, lui, a récemment écrit au Premier ministre Dominique de Villepin pour acquérir 15 terrains et immeubles de l’Etat à Paris afin d’y faire du logement social, une demande qu’il avait déjà formulée en novembre 2005.Au sujet du projet de loi sur le droit au logement opposable, l’ancien Premier ministre s’interroge : « C’est un très beau projet sur le principe mais il faut voir comment il va être mis en oeuvre. Et sur le fond, cela pose beaucoup de questions : à qui s’adresse-t-on ? Quelle collectivité jouera ce rôle ? Dans quelles conditions et dans quel délai ? »
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