Le déficit budgétaire de la France a été ramené à 36,16 milliards d’euros en 2006 contre 43,5 milliards en 2005, selon les chiffres définitifs du gouvernement, a annoncé le 21 janvier le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé. « Ce résultat est encore plus bas que nous l’espérions » et « par rapport aux 46,95 milliards votés en loi de Finances, c’est un des plus importants redressements jamais observés dans notre histoire budgétaire », a renchéri le ministre des Finances Thierry Breton, dans un entretien au quotidien Les Echos paru le 21 janvier.
« Les plus-values fiscales sont de 10,15 milliards d’euros par rapport aux évaluations initiales, dont 8,8 milliards au titre de la TVA et de l’impôt sur les sociétés », a précisé Thierry Breton.
La loi de Finances pour 2007 adoptée en décembre par le Parlement table sur un déficit de 41,996 milliards d’euros.
La réduction du déficit l’an dernier est due « à une très grande maîtrise des dépenses » du gouvernement, ainsi qu' »aux bons résultats de notre politique fiscale « , a expliqué François Copé. Selon lui, l’impôt sur les sociétés a représenté « 60% du total » des plus-values fiscales récoltées en 2006.
Thierry Breton a par ailleurs confirmé que le déficit public au sens de Maastricht (addition des déficits de l’Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale) pourrait revenir à 2,6% du PIB en 2006.
« Une fois arrêtés les comptes sociaux et ceux des collectivités locales, je serais- surpris que le déficit public ne descende pas à 2,6% du PIB », mieux que l’objectif de 2,7% et nettement en dessous de la barre de 3% fixée par le Pacte européen de stabilité et de croissance, a-t-il dit aux Echos.
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