Les Enfants de Don Quichotte sont ressortis satisfaits d’une rencontre avec Jean-Louis Borloo et Catherine Vautrin, le 24 janvier, après s’être dits « indignés », le matin, que la situation des sans-abri « demeure intolérable » malgré les promesses du gouvernement.
« Nous avons obtenu des réponses positives et un accord ferme sur trois points », a déclaré Jean-Baptiste Legrand à la sortie d’une réunion de près de trois heures avec le ministre de l’Emploi et de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et la ministre déléguée à la Cohésion sociale, Catherine Vautrin.
Le premier point d’accord concerne un « renforcement des moyens pour mettre à l’abri immédiatement dans des conditions dignes toute personne sans domicile ». En second lieu, ces « personnes mises à l’abri aujourd’hui et celles en centre d’hébergement d’urgence ne seront plus remises à la rue sans que leur soit proposée une solution pérenne leur convenant », un « principe acté dans le relevé de décisions du 8 janvier » qui « sera effectif au plus tard la semaine prochaine ».
Enfin, troisième point, « des cellules sur le type de celle mise en place pour le canal Saint-Martin pour évaluer et orienter les sans abri vont être constituées, une seconde à Paris dès ce soir et d’autres en province ».
Au ministère, tout en qualifiant la réunion de « plutôt constructive », on a relativisé la portée de ces annonces, qui « sont pour une grande partie l’application des mesures existantes avec en complément plus d’ouverture d’hébergement dans la journée, des places dans des hôtels, la cellule supplémentaire à Paris et progressivement d’autres en province en fonction des besoins ».
Devant le ministère, Jean-Baptiste Legrand a cependant renouvelé son « appel pour une remobilisation nationale ». « Les campements ne sont pas fermés, n’hésitez pas, venez nous aider », a-t-il lancé à l’adresse des citoyens, des associations et des travailleurs sociaux mais aussi des mairies. Il a indiqué que le 23 janvier au soir, des sans abri sont venus sur le campement du canal Saint-Martin parce qu’ils n’avaient nulle part où aller et que l’association « n’a pas pu dire non et leur a donné des tentes ».
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