L’association des petites villes de France (APVF), que préside Martin Malvy, président du conseil régional Midi-Pyrénées a fait part de ses réserves, dans un communiqué du 5 février, concernant le référentiel général d’interopérabilité (RGI) que les services du ministère de l’Economie et des finances mettent en place. «L’interopérabilité est un facteur essentiel dans les objectifs affichés d’administration numérique au service des citoyens et des collectivités», souligne d’abord l’APVF qui souhaiterait cependant que la direction générale de la modernisation de l’Etat (DGME) conduise ses réflexions autour de ce RGI en y associant les collectivités locales. «Une telle démarche est d’autant plus importante que le RGI, une fois mis en place, s’imposera tant aux administrations centrales que locales», rappelle l’APVF. «En l’état, le projet de RGI pourrait imposer des standards et des normes informatiques sans connaître les choix déjà engagés par les petites villes et sans laisser la liberté aux mairies, du choix de leurs produits et de leurs prestataires», s’inquiète l’association qui estime que le projet actuel porte atteinte au principe fondamental de la libre administration des collectivités.
L’association s’inquiète également des coûts nouveaux qu’engendrerait la mise en place du RGI en ne tenant pas compte des investissements déjà réalisés ou en cours par les collectivités. «Beaucoup de petites villes ne peuvent en effet pas se permettre des dépenses nouvelles qu’occasionnerait le RGI», craint l’APVF qui appelle donc à une véritable collaboration autour de ce projet entre la DGME et les associations d’élus afin de faciliter sa future application».
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