La Fédération nationale des centres (FNC) Pact Arim, qui intervient dans le parc privé à vocation sociale et qui regroupe 145 associations, a interpellé le 12 février les candidats à l’élection présidentielle sur la nécessité d’une remise à plat de l’action publique en matière de logement.
Dans la perspective des élections présidentielle et législatives, le président de la FNC des centres Pact Arim Georges Cavallier a demandé, au cours d’une conférence de presse, aux candidats à la présidentielle de prendre « six engagements majeurs ».
Il les appelle à « faire du logement une grande cause nationale », « assurer l’effectivité du droit opposable à un logement décent sans sacrifier la mixité urbaine et sociale », « cibler les aides fiscales au logement », « requalifier le parc existant à occupation sociale », « prendre en compte la spécificité de l’Ile-de-France » et « obtenir de la Commission européenne une directive clarifiant les conditions d’exercice des activités d’insertion par le logement et d’amélioration de l’habitat à finalité sociale ».
Georges Cavallier s’est félicité de la mise en débat du projet de loi sur le droit au logement opposable, « à la condition de le considérer comme un point de départ ».
« Nous avons des interrogations sur les modalités d’application », a-t-il ajouté, pointant qu' »il manque quelque 800.000 logements en France, surtout à bas loyers et (que) ce n’est pas en deux ans que l’on va y remédier ». « On va sûrement sacrifier de la mixité sociale », a-t-il remarqué, soulignant que l’on allait loger dans l’urgence les personnes prioritaires dans des zones déjà défavorisées.
Il a proposé la création d' »une instance indépendante » chargée de suivre la mise en oeuvre du droit au logement opposable et « de proposer, chemin faisant, des ajustements utiles ».
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