Quelque 3,5 milliards d’euros seront investis entre 2007 et 2013 dans les transports fluvial et ferroviaire a annoncé le ministre délégué à l’Aménagement du territoire Christian Estrosi le 13 février à Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle), en faveur de la co-modalité dans les contrats de projets Etat-régions 2007-2013. « Soit 54% de plus que les crédits mis en place dans le précédent contrat 2000-2006 », a déclaré le ministre.
La co-modalité vise à développer les transports par le rail et les voies d’eau en complémentarité avec la route, en créant par exemple des infrastructures routières pour faciliter le déchargement du fret des camions sur des trains ou des péniches.
Christian Estrosi a également appelé à la relance « indispensable » du projet du grand canal Nord-Sud, reliant le Nord au Sud de l’Europe.
Par ailleurs, « depuis 1997, l’augmentation de trafic a été de +32% sur l’autoroute A7 et +48% sur l’A8. Le coût environnemental de la seule augmentation du trafic sur l’axe rhodanien est de 255 millions d’euros », a dénoncé le ministre.
Grâce au fort tonnage qu’elle peut transporter, « une péniche toutes les 30 minutes, c’est comme un camion toutes les 18 secondes », a-t-il martelé.
A peine 12% des marchandises circulent par le rail et 3% par voie fluviale en France, alors que l’Hexagone compte quelque 29.000 kilomètres de lignes de chemin de fer et plus de 6.500 km de voies d’eau. Une péniche consomme trois à quatre fois moins de carburant que des camions, à quantité égale transportée, d’après Voies navigables de France.
De son côté, la fédération nationale des transports routiers (FNTR) a souhaité le 13 février que le secteur du transport routier soit « associé le plus en amont possible à tous les choix » en matière d’aménagement du territoire.
La FNTR, représenté par François Branche, co-président de la FNTR, a présenté un »
livre blanc du transport routier de marchandises ».
« Il n’y aura pas de politique d’aménagement du territoire, et donc de déplacement, si on n’associe pas le plus en amont possible notre profession à tous les choix, toutes les options qui pourront être prises », a estimé François Branche.
La FNTR « n’entend pas être laissée en dehors des réflexions » et veut notamment contribuer à la réflexion sur le financement des infrastructures, sur la problématique du CO2 et des axes transeuropéens.
Selon le dirigeant de la FNTR, il n’y a « pas de mode alternatif à la route, mais des modes complémentaires ».
Thèmes abordés