Les maires d’Evry et de la ville voisine Courcouronnes, Manuel Valls (PS) et Stéphane Beaudet (UMP), ont lancé le 20 février un « appel aux familles et aux parents » afin de « rompre l’engrenage de la violence », après des affrontements récents entre bandes rivales.
Les deux édiles de l’Essonne rappellent « que chaque parent est responsable des actes de ses enfants ». Des affrontements se sont déroulés le 16 février à Corbeil-Essonnes et dans la nuit du 17 au 18 février à Evry, où un mineur d’une quinzaine d’années a été blessé à la tête après avoir été frappé à coups de barre de fer. Trois mineurs de 15-16 ans ont été mis en examen le 20 février et placés sous contrôle judiciaire dans l’affaire, a-t-on appris de source judiciaire.
« Nous ne voulons pas revivre le drame du 1er mai dernier qui a conduit à la mort d’un de nos enfants », déclarent les deux élus dans un communiqué. Le 1er mai 2006, un adolescent de 16 ans avait été tué d’un coup de couteau à la suite d’affrontements entre des jeunes du quartier des Pyramides à Evry, et d’autres du quartier du Canal à Courcouronnes.
« Chacun d’entre nous doit tirer les conséquences d’une telle tragédie », estiment-ils. « Ne pas agir, individuellement et collectivement (…), c’est porter atteinte à la mémoire des victimes de la violence », ajoutent-ils.
« La violence n’est pas une fatalité si elle est le combat de tous », concluent Manuel Valls et Stéphane Beaudet.
Une réunion extraordinaire du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance d’Evry Courcouronnes, présidé par Manuel Valls, s’est tenue le 16 février. Les différentes parties (police, justice, éducation nationale, transports), souhaitaient anticiper face au maintien des tensions à la veille des vacances scolaires.
Thèmes abordés