Le 8 mars, à Bruxelles, les 27 pays membres de l’Union européenne (UE) sont tombés d’accord pour se fixer comme objectif de porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation d’ici 2020.
Des négociations sont toujours en cours pour mettre en place cette stratégie. Toutefois la France et la plupart des pays de l’Est ne voulaient pas d’un tel objectif et prônaient la prise en compte en parallèle des énergies peu productrices de CO2, comme le nucléaire, sachant, notamment, que celle-ci représente 70% de la production d’électricité française.
Actuellement, la part des renouvelables dans la consommation d’énergie parmi les 27 plafonne à moins de 7%.
« Parvenir à l’objectif de 20% suppose donc de tripler la production actuelle des grands pays qui sont aussi les plus gros consommateurs – Espagne, France, Allemagne, Italie, Pologne, Royaume Uni et Allemagne -« , souligne le président du Syndicat – français- des énergies renouvelables (SER), André Antolini.
« Dans le secteur électrique, il va falloir développer résolument l’éolien. Il faut aussi reconsidérer l’hydraulique à la hausse en revoyant les barrages et développer le solaire photovoltaïque », selon André Antolini.
Selon Cédric Philibert de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le solaire thermique est une ressource locale encore peu exploitée.
Des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne dont déjà les mieux équipés, ou en France, la région de Savoie « parce que ce sont les régions montagneuses qui se prêtent le mieux à la production », explique-t-il.
Selon cet expert, « l’UE aura du mal à atteindre les 20% fixés sans sources extérieures d’approvisionnement par bateau et par câbles électriques ».
Thèmes abordés