Roger Besse (UMP – Cantal), rapporteur spécial de la mission «Politique des territoires» au nom de la commission des finances du Sénat, a rendu publiques les conclusions de sa mission sur les plates-formes d’initiative locale (PFIL), pour laquelle il a procédé aux contrôles sur pièces et sur place de huit plates-formes. D’après son rapport, les 236 PFIL existantes représentent 383 points d’ancrage locaux, répartis sur l’ensemble du territoire.
En 2005, au total, les PFIL ont accompagné 10.900 entreprises, créant 23.600 emplois. Le taux de pérennité à trois ans des entreprises allocataires d’un prêt d’honneur atteint 84 %. 87 % de ces entreprises bénéficient d’un financement bancaire ; en moyenne, pour 1 euro consenti en prêt d’honneur, 6,8 euros de prêt bancaire ont été obtenus.
Aux yeux de Roger Bresse, les fonds destinés aux prêts d’honneur sont bien pourvus. Selon le rapport, en 2005, 163 millions d’euros ont été mobilisés à cet effet et le financement des prêts relève pour près de la moitié des collectivités territoriales.
Selon lui, une marge de croissance de l’activité des PFIL existe : en 2005, seuls 43 % des fonds de prêts d’honneur collectés ont été effectivement engagés. Il formule plusieurs préconisations, comme notamment la poursuite de la rationalisation de l’organisation territoriale et le développement des mises à disposition accordées par les services publics locaux.
Les PFIL, associations «loi de 1901» fédérées au sein du réseau «France Initiative» depuis 1986, soutiennent la création et la reprise d’entreprises, en exerçant un rôle de conseil et en pratiquant des prêts «d’honneur», à taux zéro, qui engendrent un important effet de «levier» pour d’autres financements.
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