Christian Maréchal, le chef de la police municipale de Chambourcy (Yvelines) poignardé à mort le 22 mars à son domicile, avait reçu des appels anonymes, a indiqué un adjoint au maire confirmant une information révélée par Paris-Match dans son édition du 29 mars.
« Il y a trois mois, moi-même, Christian Maréchal et trois conseillers municipaux ont reçu des appels anonymes », a confié Gérard Le Bec, premier adjoint à la mairie de Chambourcy.
« On t’aura, c’est toi qui suivra », a dit une voix anonyme au téléphone à Gérard Le Bec, qui a déposé plainte au commissariat de Saint Germain-en-Laye.
Interrogé par Paris-Match, le responsable de la section du parti socialiste local, Didier Lebailly, a également reçu il y a trois semaines un appel anonyme.
Didier Lebailly était injoignable le 28 mars.
La SRPJ de Versailles n’a pas voulu confirmer cette information, précisant que les enquêteurs ne privilégiaient encore aucune piste.
Le procureur de Versailles, Michel Desplan, a indiqué le 27 mars qu’une information judiciaire pourrait être ouverte dans les prochains jours.
Il a précisé qu’on en était, à ce jour, toujours au stade de « l’enquête en crime flagrant ». La PJ « a mis de gros moyens là-dessus, il s’agit d’une opération tous azimuts ».
Le corps de Christian Maréchal, 59 ans, chef de la police municipale depuis 1993, avait été découvert par un collègue, frappé de dix-huit coups de couteau.
Selon Pierre Morange, maire UMP de Chambourcy, Christian Maréchal, qui était seul chez lui, avait dû ouvrir à une ou à des personnes qu’il devait connaître car aucune trace d’effraction n’a été relevée dans le pavillon.
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