Le président de la FCPE, principale fédération de parents d’élèves, Faride Hamana, s’est dit « indigné » le 4 avril de ce que neuf écoliers du village de Maincy (Seine-et-Marne) aient dû se contenter le 2 avril de pain et d’eau, parce que leurs parents n’avaient pas payé d’avance la cantine.
« Nous avons été sidérés par l’argumentaire des repas non réservés, on prévoit toujours plus de repas que d’enfants inscrits », a assuré Faride Hamana devant la presse, estimant que « la responsabilité de la commune (est) pleinement engagée ».
La maire (sans étiquette) du village, Pascale Coffinet, a en effet expliqué que les parents devaient « réserver les repas au moins 48 heures à l’avance ».
« Comment pouvons-nous savoir si les parents n’ont pas décidé de prendre huit jours de vacances et de garder leurs enfants avec eux ? Ce sont les parents qui ont abandonné leurs enfants, pas la mairie », a-t-elle ajouté.
Faride Hamana a dénoncé un « traumatisme » pour ces enfants de maternelle, âgés de trois à six ans, « auxquels on a dit de gronder’ leur parents » pour ne pas avoir réglé la cantine à temps, « sans que les parents soient prévenus ».
Au-delà du cas de Maincy, « cette attitude scandaleuse pose la question du statut de la restauration scolaire », a estimé la FCPE, convaincue qu’il faut faire des cantines « une obligation de service public ».
« Alors que de nombreuses familles ne peuvent pas payer la cantine à leur enfant, instaurer un droit à la restauration scolaire serait reconnaître le droit de l’enfant à disposer d’au moins un repas équilibré par jour », a poursuivi la fédération.
A Maincy, les parents des neufs enfants ont « réservé » les repas pour jeudi, réglant la situation.
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