Au lendemain de l’accouchement dramatique qui a mis en lumière le retard du Lot(1), Alain Mellinger, conseiller gĂ©nĂ©ral de Figeac-ouest et prĂ©sident du conseil de surveillance du centre hospitalier de Figeac (Lot), rĂ©clame des mesures d’urgence.
Il demande notamment :
- un moratoire sur la fermeture des services ;
- de ne pas appliquer la tarification Ă l’activitĂ© dans les territoires « oĂą il y a un long temps de trajet », et « pour des pathologies difficiles ».
« Dans le Lot, Cahors accueille la seule maternitĂ© de niveau 1, capable de prendre en charge des prĂ©natalitĂ©s, mais c’est Ă©galement Ă plus d’une heure du domicile de la jeune femme qui habite une commune du nord-est du dĂ©partement. Si Figeac avait eu sa maternitĂ©, elle aurait pu y attendre un autre mode de transport dans un cadre mĂ©dicalisĂ© », a-t-il ajoutĂ©.
Tenir compte de la rĂ©alitĂ© locale – Pour l’Ă©lu, le drame est « l’illustration de l’application de ratios nationaux qui ne tiennent pas compte de la rĂ©alitĂ© locale ». La maternitĂ© du centre hospitalier de Figeac a en effet fermĂ© en 2009 car elle ne rĂ©alisait plus que 280 accouchements par an alors que le seuil Ă©tabli Ă l’Ă©poque par l’ex-ARH se situait Ă 300.
« C’est peu, selon les ratios nationaux, mais beaucoup Ă l’Ă©chelle d’un dĂ©partement comme le Lot qui compte moins de 200 000 habitants avec une faible densitĂ©, sachant que la zone de chalandise de l’hĂ´pital de Figeac se situe autour de 40 000 habitants(2) », a-t-il prĂ©cisĂ© Ă La Gazette des communes, regrettant « des schĂ©mas nationaux qui tiennent très mal compte des distances en kilomètres ».
EnquĂŞte en cours – De son cĂ´tĂ©, Martin Malvy, prĂ©sident du conseil rĂ©gional de Midi-PyrĂ©nĂ©es, a adressĂ© le 21 octobre un courrier Ă l’agence rĂ©gionale de santĂ© demandant une enquĂŞte sur les trois dernières annĂ©es.
« (…) Je pense plus particulièrement aux conditions dans lesquelles des accouchements ont eu lieu à l’hôpital de Figeac, malgré la fermeture de la maternité, aux accidents qui ont pu se produire et dont nous n’aurions pas eu connaissance, à ce qu’à dû être l’intervention des sapeurs-pompiers, voire d’autres services, aux accouchements pendant les transports ou à domicile. Le fonctionnement du centre périnatal devra lui-même faire l’objet d’une expertise », est-il écrit dans le courrier.
L’ARS aurait nommĂ© six inspecteurs : deux envoyĂ©s au centre hospitalier Ă Brive-la-Gaillarde, deux Ă celui de Cahors, et deux autres Ă celui de Figeac.
Régions
Notes
Note 01 Une étude de la Drees montre que malgré la réduction du nombre de maternités, le temps d’accès médian observé pour s’y rendre est resté stable entre 2001 et 2010 : la moitié des femmes mettent moins de 17 minutes pour aller accoucher. Mais dans le Lot, le temps se situe à 35 minutes. Le département comptait trois communes équipées d’une maternité en 2001. Il n’en compte plus qu’une en 2010 dans le chef-lieu à Cahors. Parallèlement, alors que le nombre de femmes en âge d’accoucher est resté stable sur la période, le nombre de lits a été divisé par trois : de 55 à 18 lits dans le Lot. Retour au texte
Note 02 32,8 habitants par km2 en 2007. Retour au texte








