La présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac, a souligné le 8 juin que l’instauration d’un service minimum dans les transports en cas de grève était « une évidence », à la fois politique, économique, et éthique, car il s’agit notamment des « droits du consommateur ».
« Qui pourrait être contre cette exigence politique, commerciale et éthique, et quel président d’entreprise de service public pourrait être contre cette amélioration de la continuité du service ? », a-t-elle soulevé.
Concernant la méthode, « il faut agir sur quatre plans, avec quatre leviers », a indiqué Anne-Marie Idrac, en citant: « l’expression politique, c’est-à-dire la loi, le dialogue social, évidemment, le dialogue avec les collectivités locales (…) et puis il y a des choses techniques à faire car ce n’est pas très facile en réalité de faire arriver un train, sans conducteur, sans contrôleur… ». « Il faut agir sur ces quatre leviers pour franchir une étape supplémentaire: c’est l’exigence des citoyens et des consommateurs d’aujourd’hui », a-t-elle conclu.
Une polémique avait opposé en avril Anne-Marie Idrac à Nicolas Sarkozy, alors candidat à l’élection présidentielle. La présidente de la SNCF avait alors affirmé privilégier « le dialogue social et la négociation » sur la question du service minimum, tandis que le candidat avait fait d’une loi une promesse de campagne. « La présidente de la SNCF fera ce que son actionnaire lui dira de faire. Si elle n’est pas d’accord, elle en tirera certainement toutes les conséquences », avait lancé en guise d’avertissement M. Sarkozy, trois semaines avant son élection.
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