Les Enfants de Don Quichotte ont écrit au chef de l’Etat pour lui demander d’assurer rapidement le respect des engagements pris par le gouvernement précédent, ainsi que ses propres promesses de campagne, en faveur des personnes SDF et mal logées.
« Il y a des engagements qu’on ne peut oublier », assure l’association, qui avait obtenu une loi sur le logement opposable du précédent gouvernement de la même majorité, après une mobilisation sur le canal Saint-Martin et dans de nombreuses villes de province.
« Nous ne voulons pas que les pouvoirs publics attendent encore l’hiver pour agir dans l’urgence », expliquent les Enfants de Don Quichotte.
« On ne peut plus attendre : trop de personnes souffrent aujourd’hui de vivre sans logement ou sans accompagnement social nécessaire pour surmonter leurs difficultés », écrit le président de l’association, Augustin Legrand, dans cette missive, adressée également au Premier ministre François Fillon, à la ministre du Logement et de la ville, Christine Boutin, et au ministre du Budget, Eric Woerth. « C’est pourquoi nous vous appelons à accélérer et à amplifier les mesures en faveur des sans-logis et des mal-logés. »
« La politique du logement ne semble pas orientée vers ceux qui en ont le plus besoin », assure le militant associatif, estimant « choquante » dans ce contexte « l’annonce de déductions d’impôts accordées très largement, y compris à ceux qui sont déjà propriétaires ».
« Cette mesure est annoncée pour un coût de plusieurs milliards d’euros. Quand on sait que le plan annoncé en janvier en faveur de l’hébergement des sans-abri n’est que de 100 millions d’euros, et qu’on nous affirme que c’est un gros effort budgétaire, on peut penser qu’il y a tromperie. »
Les Don Quichotte soulignent que « les décrets d’application de la loi sur le droit au logement opposable se font attendre » et que les créations de logements sociaux et très sociaux prennent du retard, tandis que « le manque de places dans les hébergements est criant ».
« Nous constatons que beaucoup de campeurs du canal Saint-Martin et d’ailleurs sont toujours sans solution adaptée et durable », conclut l’association.
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