La gare du TGV-Est de Louvigny (Moselle) entre Metz et Nancy « dispose de tous les atouts pour devenir une plateforme air-rail-route de fret express », selon une étude du conseil économique et social (CES) de Lorraine, rendue publique le 14 juin, à Metz.
Construite à proximité de l’autoroute A31 et de l’aéroport régional Metz-Nancy-Lorraine, cette gare d’interconnexion est destinée aux voyageurs effectuant des liaisons province-province sans passer par Paris.
Conçue pour accueillir 600 000 passagers par an, elle n’est accessible que par la route et est donc controversée en Lorraine. Une autre gare d’interconnexion, accessible par le rail, est en projet pour 2012, près de Vandières (Meurthe-et-Moselle).
« Dans cinq ans, la gare de Louvigny pourrait être totalement dédiée au fret à grande vitesse », a estimé Patrick Sanglier, vice-président du CES en charge des transports.
« La situation est idéale, à proximité de l’aéroport, de la plateforme industrielle de traitement du courrier de la Poste et de la future A32 », a-t-il argumenté.
Toutefois, La Poste et la SNCF « ne seraient pas convaincues par la cohérence économique de ce projet », selon lui.
Alors qu’il inaugurait, le 9 juin, le TGV-Est, le Premier ministre, François Fillon, avait appelé la SNCF à faire « un effort en faveur d’infrastructures » pour le fret.
Le 18 juin, le directeur général de la SNCF délégué au fret, Olivier Marembaud, devrait donner une conférence de presse à Paris sur « l’ambition fret » de la société nationale, selon un communiqué de la SNCF, reçu à Metz.
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