Les infrastructures de transport sont essentielles à la bonne santé de l’économie, mais impliquent des investissements importants. De plus, les effets attendus se mesurent sur le très long terme.
Partant de ce constat, le Conseil d’analyse économique (CAE) a examiné la politique de transport de la France avec, à la clé, dix recommandations , dans un rapport, intitulé « Infrastructures de transport, mobilité et croissance économique ».
Les auteurs, Michel Didier, directeur général de COE-Rexecode, et Rémy Prud’homme, professeur l’université Paris XII préconisent notamment la création d’une Agence d’orientation et d’évaluation du système de transports pour aider aux choix en matière d’infrastructures.
Ils recommandent que les choix en matière de transport soient fondés sur « le principe des études coût-avantages » et que ces études ne soient pas uniquement menées par les responsables des projets.
« Il manque une agence d’orientation » avec « une petite autonomie par rapport au ministère » qui puisse « animer le débat » sur les choix d’infrastructures de transports, a estimé Michel Didier.
Les auteurs considèrent d’autre part que les grands choix décidés en 2003 dans le cadre du Comité interministériel d’aménagement du territoire (Diact) « ne pourront pas tous être financés par l’argent public », en soulignant que le financement était « une question essentielle ».
Ils ont aussi appelé à « optimiser le ferroviaire » et à «accélérer la réduction du réseau»
« Il faut recentrer le ferroviaire sur ses avantages comparatifs », a résumé Michel Didier, en citant les TGV, les réseaux locaux urbains et le transport du fret pondéreux.
Enfin, évoquant les politiques de lutte contre l’effet de serre, Michel Didier a estimé qu' »il ne faudrait pas additionner une taxe carbone à la Tipp » (taxe intérieure sur les produits pétroliers).
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