La Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE) de Paris, où la désectorisation est déjà en vigueur pour l’entrée en lycée, ont dénoncé, le 20 juin, la décision du gouvernement d’appliquer ce modèle de « tri des élèves » aux collèges.
« A Paris, la désectorisation amène une inégalité d’accès, une aggravation des inégalités socio-culturelles, un tri en fonction des notes, et non l’inverse, comme on nous le dit, ça n’amène pas une amélioration de la mixité sociale, ni une amélioration de la qualité ! » s’est insurgé Michel Samgan, président de la FCPE Paris, lors d’une conférence de presse.
La fédération de parents, très engagée à gauche, a raconté comment se déroulait, à Paris, « le marché aux élèves », la commission d’affectation où chaque année les proviseurs choisissent les élèves qu’ils vont accueillir en seconde générale, la plupart du temps en fonction de leurs notes.
Les chefs d’établissement sont obligés de respecter les choix d’options, de langues, le taux maximum de 10% d’élèves hors de leur district (Paris en comprend quatre districts) et de conserver des places pour les troisième et quatrième voeux formulés par les familles. Toutefois, « il y a une absence totale de règles, c’est du chacun pour soi, il n’y a pas de critères communs définis et pilotés par l’académie », a regretté Michel Samgan.
Au total, de 10 à 12 000 dossiers sont examinés chaque année dans la capitale.
La décision d’assouplir la carte scolaire sur tout le territoire et de la supprimer dans un délai de trois ans est « une opération de manipulation, une immense arnaque, c’est un mensonge de faire croire que les familles vont choisir leur établissement », a estimé le président de la FCPE-Paris.
Pour approfondir la question, lire également le point de vue du Crap-cahiers pédagogiques.
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