L’Association des maires ville et banlieue de France s’est félicité, dans un communiqué du 28 juin, « qu’il y ait de nouveau un ministère en charge du Logement et de la Ville, ainsi qu’un secrétariat d’Etat à la Politique de la ville, attribué à une femme représentative de la diversité et de la banlieue ». Mais le rapprochement du logement et de la ville au gouvernement « suppose, ajoute l’association, une concertation sur la durée entre la ministre qui en a la charge et les élus des banlieues où se trouvent aujourd’hui les logements sociaux et les habitants en difficulté ».
Au-delà d’un premier satisfecit, l’association s’inquiète par ailleurs des premières déclarations de la ministre du Logement et de la Ville, qui a déclaré que « les politiques publiques doivent être fondées non plus sur des territoires mais sur des personnes ». Pour l’association, un telle position implique une remise en cause fondamentale de « la politique de l’ANRU, des dispositifs axés sur les ZUS et les premiers efforts de péréquation financière qui y étaient attachés ». Une politique en faveur des personnes « ne peut nous exonérer de politique affirmées sur des territoires notoirement mal équipés et mal développés », juge Ville et banlieue.
Enfin, l’association s’inquiète du positionnement du Medad, le ministère de Jean-Louis Borloo « qui semble ne concerner que les villes centres et le monde rural », et ignorer les banlieues. « Or nous le savons bien : le développement et l’aménagement durables des métropoles passent par leurs banlieues. Et la cohésion urbaine et sociale de notre pays est à ce prix », conclut l’association.
Les élus de l’association ont demandé rendez-vous à Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville et à Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Politique de la ville, pour lever ces interrogations.
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