L’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), le patronat des transports urbains, a annoncé le 17 septembre qu’elle ouvrira, le 27 septembre, des négociations avec les syndicats pour l’application de la loi sur le service minimum, qui doivent aboutir d’ici au 31 décembre.
« Le conseil d’administration de l’UTP a décidé de proposer d’ouvrir des négociations. La première séance se déroulera le 27 septembre, avec, à l’ordre du jour, les volets prévention des conflits et gestion du service en cas de grève », a déclaré son président, Michel Cornil.
« Comme nous, les syndicats préfèrent discuter, sinon c’est un décret qui décidera à notre place » début 2008, selon la loi, a ajouté le délégué général de l’UTP, Bruno Gazeau.
Les syndicats préfèrent également un accord de branche, qui encadrera les accords d’entreprise pouvant être conclus par la suite, a rapporté l’UTP. Aucune ville n’est dotée à l’heure actuelle d’un texte complet.
Selon Michel Cornil, « le calendrier est assez court, mais cela permet d’aller à l’essentiel et nous ne découvrons pas le sujet », puisqu’un accord sur plusieurs points semblable à la loi sur le service minimum avait été soumis en 2005 aux syndicats, qui l’avaient rejeté.
L’UTP a enregistré 0,7 jour de grève par salarié en 2006, un chiffre « en baisse constante depuis dix ans ». « L’objectif n’est pas d’interdire les grèves », a affirmé Michel Cornil.
Toutefois, « nous savons qu’existent des ‘points durs’, comme la déclaration d’intention 48 heures à l’avance et le référendum au bout de huit jours», a-t-il précisé. «Nous sommes prêts à trouver des montages pour offrir des garanties de confidentialité », ce que réclament les syndicats.
Le patronat des transports urbains doit rencontrer prochainement le groupement des autorités responsables de transport (Gart) et les collectivités pour notamment travailler sur les plans de transport en cas de grève. L’UTP veut aussi voir les fédérations d’usagers pour « définir » leur droit à l’information, autre obligation posée la loi.
L’UTP compte quelque 170 entreprises de transport urbain, soit 42.000 salariés. Ces entreprises desservent 20 millions d’habitants.
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