Les quelque 70 avocats du barreau de Tarascon observeront à partir du 28 septembre et jusqu’au 8 octobre un mouvement de grève pour dénoncer le manque d’informations sur le projet de réforme de la carte judiciaire et défendre l’existence du TGI de la ville, a indiqué le 25 septembre Pascale Berto, bâtonnière de Tarascon.
« Nous ne sommes pas contre une réforme, pas opposés à son principe mais nous ne voulons pas d’une suppression pure et simple du tribunal de grande instance (TGI) pour des raisons technocratiques », a expliqué Me Berto.
Le 28 septembre, en fin de matinée, la Garde des Sceaux, Rachida Dati, doit prononcer, devant le Conseil national des barreaux, un discours concernant cette réforme qui prévoit le regroupement des petits tribunaux, une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy.
C’est à cette occasion que le barreau de Tarascon entend « sensibiliser élus et responsables économiques » sur le risque d’une disparition de la juridiction, prise entre deux autres « mastodontes » judiciaires, situés à Aix-en-Provence et à Marseille.
Le mouvement doit durer jusqu’au 8 octobre, date à laquelle doit se tenir une réunion du comité consultatif (magistrats, avocats) de la réforme de la carte judiciaire.
Selon Me Berto, Rachida Dati doit donner ce jour-là « les grandes lignes du projet de réforme alors que ce comité n’a été réuni que deux fois ».
« On se bat pour montrer qu’on a une légitimité », a-t-elle affirmé, expliquant que ses « confrères (étaient) très inquiets ».
Thèmes abordés