Les médecins urgentistes se sont déclarés « choqués », qualifiant même certains propos de « provocations », le 26 septembre, après la publication du « Manifeste » de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) mettant en cause l’organisation des secours aux victimes.
Les propos du colonel Richard Vignon, président de la FNSPF, lors du congrès de celle-ci, sont « choquants et nous montrent du doigt d’une manière un petit peu déloyale », a déclaré Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (Amuf). « Sur le terrain, les urgentistes et les sapeurs-pompiers travaillent très bien ensemble au service de la population », a-t-il ajouté.
Les sapeurs-pompiers, forts de leur maillage territorial (8.100 centres), de 10.000 infirmiers et médecins, de compétences d’intervention dans des conditions difficiles (désincarcération, montagne, gouffre, etc.) et d’une « culture de la crise », revendiquent de former « la colonne vertébrale » des secours, qu’il est impératif de simplifier.
Le Docteur P atrick Pelloux s’est élevé contre ceux qui affirment que « les pompiers seraient l’urgence et les autres, pas grand-chose ». « Nous marquons des points chaque jour en terme de sécurité publique », a-t-il poursuivi.
« Certains veulent américaniser encore plus notre société et arriver à un système à la paramedic’ c’est à dire avec des infirmiers qui feraient un petit peu tout », a-t-il affirmé. « Nous n’avons pas le même système qu’aux Etats-Unis, il s’agit donc d’une erreur de politique et de stratégie », a-t-il martelé.
L’Amuf a demandé une enquête parlementaire sur le financement des secours en France.
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