Deux enfants de 5 et 3 ans, sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière, se sont vu interdire l’accès à la cantine de leur maternelle, le maire UMP de Digoin (Saône-et-Loire) Maxime Castagna ne souhaitant pas « se mettre en travers » de la justice, a-t-on appris le 28 septembre auprès de Réseau éducation sans frontières (RESF).
« La mère des deux enfants, une Congolaise enceinte de 8 mois d’un citoyen français, a reçu une lettre signée par le maire, indiquant que Gracia et Beni ne seraient plus acceptés à la cantine de leur école à partir du 27 septembre, sans donner de motif », a indiqué un membre de RESF, Jean-Michel Labonne.
La mairie a expliqué qu' »elle ne souhaite pas se mettre en travers d’une procédure préfectorale, cette famille étant sous le coup d’une reconduite à la frontière » depuis juillet, selon le directeur général des services de la ville, Philippe Chicault.
Accueillir les enfants à la cantine serait aller « dans le sens inverse d’une décision de justice », a-t-il ajouté, tout en soulignant que la procédure de reconduite à la frontière ne justifie pas à elle toute seule le refus d’inscrire ces enfants à la cantine. Une quinzaine de personnes ont manifesté le 28 septembre vers midi devant l’école maternelle Centre de Digoin pour protester contre « cette décision scandaleuse, entachée d’irrégularité ». RESF envisage de porter l’affaire devant le tribunal administratif.
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