Le préfet de Seine-Saint-Denis en place au moment des émeutes de 2005, qui ont débuté dans le « 9-3 », critique un rapport d’un chercheur, publié en juillet par l’Institut national des hautes études de sécurité (Inhes), faisant état de « carences » de la police durant la crise.
Jean-François Cordet – qui n’est plus le préfet de Seine-Saint-Denis depuis l’été dernier – publie un droit de réponse à cette étude dans le numéro d’octobre des Cahiers de la Sécurité de l’Inhes, un organisme de réflexion du ministère de l’Intérieur.
Il pointe des « inexactitudes » dans l’étude de ce chercheur, Olivier Hassid, parue dans le précédent numéro de l’Inhes, en juillet dernier. Jean-François Cordet précise que l’auteur ne l’a pas interrogé afin de vérifier par exemple des accusations de « carences » de la police.
Celle-ci, écrivait le chercheur, a été prise par « surprise » et son temps de réaction a semblé « souvent long » pendant les émeutes urbaines de 2005. Le chercheur ayant, à l’appui de ses affirmations, évoqué plusieurs fois le « 9-3 », l’ex-préfet affirme au contraire que la « vigilance de l’Etat était totale » et « la mobilisation générale, à ce moment-là ». Le rapport d’Olivier Hassid, à qui le préfet reproche de ne pas avoir travaillé « honnêtement », avait suscité une vive émotion dans les sphères policières au moment de sa parution, particulièrement dans ce département.
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