Le président de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) Alex Türk a souligné le 3 octobre devant la commission des Lois du Sénat « les risques au regard des libertés individuelles des évolutions en cours dans les pratiques sécuritaires et technologiques ».
Selon un communiqué de la commission, Alex Türk a notamment évoqué « l’affaire Swift », du nom de la société de télécommunication spécialisée dans les systèmes de messagerie sécurisée du secteur bancaire, accusée de transférer des données vers les autorités américaines de lutte contre le terrorisme.
Il a souhaité que la France et l’Union européenne « se mobilisent fortement » pour « mettre un terme » à l’accès des Etats-Unis aux données bancaires transitant par ce réseau.
Alex Türk a également jugé « peu satisfaisant » le compromis élaboré entre les autorités américaines et l’Union européenne afin de déterminer un nouveau cadre légal organisant le transfert de données passagers (PNR) par les compagnies aériennes.
S’agissant des « profils Google », il s’est dit « inquiet » de ce que le célèbre moteur de recherche soit capable « d’agréger des données éparses pour établir un profil détaillé de millions de personnes », parcours professionnel et personnel ou habitudes de consultation d’internet.
La Cnil, a assuré son président, suit « avec vigilance le développement des technologies de surveillance capables de pister’ tous les individus ».
Annonçant « une vaste réflexion sur les risques inhérents à la généralisation, probablement d’ici 2015, des nanotechnologies dans le domaine des systèmes d’information », il a enfin souhaité que les jeunes générations soient mieux sensibilisées « aux risques présentés par ces systèmes au regard de la protection de leur vie privée et de leur intégrité physique ».
Pour en savoir plus, télécharger le 26e rapport annuel de la Cnil, présenté le 9 juillet dernier.
Thèmes abordés