Le conseil général de Seine-Saint-Denis s’est joint le 8 octobre à l’appel « à la mobilisation contre les cancers d’origine professionnelle » lancé par un réseau issu du monde syndical, mutualiste, médical et associatif, à l’occasion du Grenelle de l’environnement.
« Les salariés sont les premières sentinelles de la sécurité environnementale. Le Grenelle de l’environnement doit permettre des avancées significatives », écrivent les membres du réseau « Prévenir les cancers d’origine professionnelle », dont sont également membres plusieurs élus de Seine-Saint-Denis, dans un communiqué envoyé par le conseil général.
Les 45 premiers signataires de cet appel demandent des réformes « profondes et urgentes » en termes de « reconnaissance, de droit à la réparation, de réglementation et de recherche publique sur les toxiques ».
Une délégation conduite par le président du conseil général Hervé Bramy et Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l’INSERM, sera reçue le 10 octobre à 17h au ministère de la Santé, précise le communiqué.
D’après le réseau, entre 45 et 54 ans, un ouvrier a quatre fois plus de risque de mourir par cancer qu’un cadre supérieur.
Plus d’un salarié sur dix en France est exposé à des produits cancérogènes, soit 2,3 millions, dont 70% d’ouvriers, selon l’étude nationale officielle SUMER parue en 2005.
Thèmes abordés