«L’enclavement des quartiers n’aide pas le retour à l’emploi. Il faut favoriser la mobilité des jeunes qui vivent dans des zones mal desservies. L’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) a un grand rôle à jouer dans ce sens», a déclaré le 23 octobre Fadela Amara, secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville dont les propos ont été repris le 24 octobre dans la news de Centre Inffo. Fadela Amara a également souhaité que les jeunes de quartiers populaires travaillent aussi en dehors de leur quartier, «afin d’éviter la ghettoïsation et de favoriser la mixité sociale». Elle a déploré que «certains DRH s’auto censurent dans leur politique de recrutement, pensant que leur direction n’accepterait pas de recruter des candidats à la peau teintée».
«Epauler les jeunes diplômés de quartiers populaires dans leur recherche d’emploi via un système de parrainage, c’est l’une des actions mises en place par le Medef dans le cadre de l’opération Nos quartiers ont des talents’», rappelle Centre Inffo. «Chaque diplômé est coaché par un parrain lequel travaille dans le secteur professionnel visé par le jeune diplômé. Ainsi, les personnes soutenues peuvent également bénéficier du réseau et du carnet d’adresses de leur parrain», a expliqué Yazid Chir, président du Medef 93 Ouest.
De son côté, Karim Zeribi, conseiller pour l’égalité des chances auprès de la présidente de la SNCF, s’est réjoui du partenariat passé avec l’ANPE. «Grâce à notre travail en réseau, nous avons pu recruter 1000 cheminots, issus de quartiers populaires. Les préjugés tombent des deux côtés. Car si les entreprises peuvent être méfiantes à l’égard des habitants de certains quartiers, la réciproque est vraie aussi», a-t-il expliqué. Le 20 novembre prochain, 250 candidats diplômés (Bac+5) habitant en ZUS seront reçus par des recruteurs, à l’occasion de la semaine de l’égalité des chances.
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