Dans une motion adoptée le 26 octobre par son congrès, l’association nationale des élus de montagne (ANEM) demande que «la mutation des services publics respecte les spécificités de la montagne».
Les élus dénoncent par ailleurs les dysfonctionnements de la Poste, adressent sept remarquent critiques à l’éducation nationale et demandent à ce la politique de couverture du territoire par les TIC soit intégralement réalisée dans les zones de montagne. «Nous comprenons la nécessité de réformer les services publics mais voulons que l’on tienne compte des réalités de la montagne où les distances ne s’évaluent pas en kilomètres, mais en temps de trajet», explique Martial Saddier, président de l’ANEM. Il appuie ces demandes de maintien des services publics en s’appuyant sur l’amorce d’un exode urbain vers les zones de montagne.
Si les élus de montagne ont apprécié que leurs contributions au Grenelle de l’environnement soient prises en compte, ils gardent une certaine réserve. «Si la taxe poids lourds est mise en oeuvre, c’est l’un de nos combats qui aboutit. Mais il reste bien des problèmes de gouvernance à résoudre au sein de la SNCF pour que le fret ferroviaire devienne concurrentiel», remarque Martial Saddier. Si les perspectives d’approfondissement des coopérations avec les massifs des autres pays européens semblent prometteuses, de grandes inquiétudes naissent de la suppression des quotas laitiers qui pourraient amener à la disparition des filières locales de transformation des produits agricoles. Michel Barnier, ministre de l’agriculture, Luc Chatel, secrétaire d’Etat au tourisme ainsi que les représentants de cinq autres ministères se sont efforcés de répondre à ces questionnements.
Thèmes abordés